En 2023, Coverguard est passée à la vitesse supérieure avec sa politique RSE. Il faut dire que la responsabilité, une des trois valeurs fondatrices de l’entreprise, fait pleinement écho aux questions sociétales et environnementales. Côté organisation, un pôle a été créé en 2023 autour de deux expertes : Juanita Toro Giraldo, responsable RSE produit, et Claire Wagret, responsable RSE corporate. Rencontre avec ces deux femmes déterminées à mettre Coverguard en action pour en faire une entreprise pionnière en la matière !
Claire Wagret : En 2019, Coverguard a bénéficié d’un premier accompagnement de l’AFNOR qui a établi un état des lieux et défini les directions à prendre. Ensuite, des groupes de travail internes ont été lancés sur différents thèmes comme le produit, l’environnement, l’approvisionnement, etc. Un premier bilan carbone a été réalisé en 2022. C’est dans ce contexte que j’ai été engagée en 2022 : structurer une stratégie de développement durable globale, basée notamment autour des questions d’économie circulaire, de transparence et de réduction des impacts.
Juanita Toro Giraldo : Les choses se sont accélérées avec la définition des nouvelles valeurs de l’entreprise dont la responsabilité fait pleinement partie. Et puis le binôme RSE a été créé en novembre dernier et a été intégré à la Direction Category Management, également en charge des achats, du produit et de Plantigrade, notre plan de transformation dont la RSE forme un des axes stratégiques. C’est dire à quel point la question est centrale pour Coverguard !
Claire Wagret : Juanita et moi avons depuis défini une stratégie à horizon 2030, côté produit comme côté corporate, avec pour ambition d’être considéré comme le leader de la RSE sur le marché des EPI avec des produits éco-conçus, de qualité et avec un impact réduit.
Claire Wagret : Nous l’avons construite autour de 5 piliers. 4 avaient déjà été définis en 2021 : l’environnement, les achats responsables, l’humain et les partenariats durables. Nous avons constitué un 5ème pilier autour de l’économie circulaire, afin de pouvoir travailler spécifiquement sur le produit et réduire son impact.
Juanita Toro Giraldo : Pour mettre en place des actions concrètes sur ce sujet notamment, nous avons constitué un groupe de travail interne. Ainsi, fin 2023 nous avons défini les 5 grands projets qui rythmeront 2024 en matière d’économie circulaire.
Juanita Toro Giraldo : Oui, ces projets doivent nous permettre d’être garant de la provenance de tous nos produits. Pour cela, nous avons signé un partenariat avec Trace for Good, un acteur très reconnu dans le secteur textile. Notre ambition n'est pas simplement d’être conforme à la loi, nous voulons aller plus loin en réalisant aussi la traçabilité de tous nos EPI à horizon 2030. Cette année, nous allons commencer par nos vêtements, gants et chaussures de travail.
Nous avons également un partenariat avec la plateforme Carbonfact qui réalise nos bilans d'émissions de gaz à effet de serre ainsi que les analyses de cycle de vie de nos produits, une plateforme très reconnue dans l’industrie de la mode. Elle travaille sur beaucoup de typologies de produits mais pas encore sur tous les EPI. L’idée est donc de coconstruire avec elle cette analyse du cycle de vie.
Claire Wagret : Nous travaillons sur le projet FREPI© (Filière de Recyclage des Équipements de Protection Individuels), piloté par l’association ORÉE et cofinancé par l’ADEME. Il va durer un an et demi. L’objectif est de déterminer s’il est techniquement possible de recycler des EPI haute visibilité. À nos côtés, plusieurs partenaires sont autour de la table pour financer le projet et fournir des gisements d’EPI haute visibilité à des laboratoires spécialisés. Il va falloir identifier la technique à utiliser et vérifier si une telle filière de recyclage est financièrement viable en France. Si c’est le cas, nous pourrons être fiers d’avoir été en amont de la démarche !
Juanita Toro Giraldo : Nous avons aussi pour objectif d’impulser l’intégration de matières recyclées dans nos produits. On sait grâce à Carbonfact que le remplacement de la matière principale par de la matière recyclée baisse drastiquement l’impact environnemental. Nous voulons aller au-delà en certifiant leur provenance avec des labels reconnus à l’international comme Global Recycled Standard (GRS). Comme pour la traçabilité, nous voulons appliquer ce projet à tous nos EPI.
Et puis, le dernier projet va nous permettre de travailler sur nos emballages. On doit pouvoir se demander si pour un produit, on a réellement besoin d’un packaging. C’est un élément très visuel, très impactant pour la marque. Nous aurons besoin de le repenser aussi dans ce sens. Des changements devraient être effectifs dès 2025.
Claire Wagret : Pour l’environnement, ce sera le bilan des émissions de gaz à effet de serre début 2025. Pour les achats responsables, c’est un processus de sélection des fournisseurs et d’audit éthique, de manière régulière tous les 3 ans. Et puis, il y a le projet Euromed qui vise à rapprocher nos lieux de production afin de faciliter les échanges et réduire les délais de livraison.
Le pilier « Partenariat durable » repose quant à lui sur un dialogue constant avec toutes nos parties prenantes afin de mieux connaître leurs intérêts, leurs attentes et besoins, dans l’optique d’être un meilleur partenaire.
Enfin, le pilier autour de l’humain a pour objectif de nous positionner comme un employeur responsable et de développer notre marque employeur.
Claire Wagret : Ce sont des projets très ambitieux, qui vont toucher beaucoup de strates de l’entreprise. Nous faisons en sorte de travailler main dans la main avec les différents services, de ne pas imposer les choses mais plutôt d’expliquer la démarche et de présenter les avantages sur le long terme. Nous sommes très confiantes, nous sentons tous nos collaborateurs très impliqués, ils ont compris les enjeux de cette nouvelle stratégie.
Juanita Toro Giraldo : On le voit notamment au niveau du discours commercial. À l’époque où nous avons commencé à travailler sur ces sujets, la RSE n’était pas abordée avec les clients. Aujourd’hui, cela commence à être intégré dans les rendez-vous et dans les rencontres avec nos partenaires. C’est aussi une clé pour développer l’entreprise. D’ailleurs nos clients sont friands de ces échanges, ils sont ravis d’être intégrés dans la démarche et de pouvoir s’exprimer sur leurs besoins et attentes en matière d’économie circulaire par exemple. Chez nous, la RSE est étroitement connectée au business. C’est ce qui va contribuer à faire la différence sur le marché des EPI !
Juanita Toro Giraldo : Oui, l’équipe communication est très impliquée à nos côtés. Nous avons la chance de travailler sur des sujets concrets et factuels que l’on peut facilement transmettre, sans risque de faire du greenwashing. En effet nous ne nous appuyons pas sur du déclaratif mais sur des éléments scientifiquement prouvés : nous pouvons démontrer tout ce que nous avançons. C’est pour cette raison que nous avons lié des partenariats avec des plateformes externes comme Trace for Good et Carbonfact, et des certifications comme GRS et RCS, reconnues dans leurs différents domaines.
Claire Wagret : Et puis notre rapport RSE devrait être publié au mois de mai 2024. Nous y présenterons toutes les actions de façon vraiment concrète, précise et détaillée. Pour le rendre le plus intelligible possible, nous effectuons un important travail de reformulation. Nous voulons que la RSE apparaisse comme accessible et non comme quelque chose de rébarbatif. En tout cas c’est comme ça que nous la vivons au quotidien chez Coverguard !