Stéphanie Burgio, Chef de Produit Chaussures: "Notre job est de développer le produit qui correspond le plus au besoin de l'utilisateur"


Stéphanie Burgio, Chef de Produit Chaussures: "Notre job est de développer le produit qui correspond le plus au besoin de l'utilisateur"

  • Peux-tu te présenter et nous dire qu’elle est ta fonction ?

Je suis Stéphanie Burgio, Responsable de l’univers Chaussure chez Coverguard. Ma mission consiste à effectuer une veille marché et technologique de sorte à offrir à nos clients des produits qui soient les plus confort mais adaptés à leurs usages.

    • Quel est le point de départ du processus de création ?

    Une des étapes clés dans le processus de développement produit c’est la remontée d’information via les utilisateurs de nos produits, qui vont faire des tests, qui vont les utiliser en conditions réelles. Donc on peut regrouper des panels d’utilisateurs, et ce qui est très intéressant dans le processus, c’est que pour un même usage, prenons par exemple un paysagiste : 2 ou 3 utilisateurs vont pouvoir avoir des convergences sur certaines remontées terrain, par ex : « on a besoin d’une chaussure qui soit très robuste, résistante aux feuillages, aux branches » ; mais ils vont pouvoir avoir aussi des divergences, sur la semelle (plus ou moins souple), la protection de la cheville (plus ou moins importante).

    Et là notre job c’est justement d’avoir une convergence, de trier les informations, pour développer le produit le plus conforme à l’usage et qui va répondre aux besoins du plus grand nombre dans une fonction précise.

    Qu’est-ce qu’un cahier des charges d’un produit ?

      Le cahier des charges est vraiment l’élément fondamental du développement d’une chaussure et d’une semelle. C’est réellement le portrait-robot du produit que nous allons proposer à notre utilisateur.

      Il doit définir bien sûr l’usage, c’est-à-dire est-ce que je développe par exemple une chaussure outdoor faite pour le BTP, ou pour d’autres usages.

      Si je prends cet exemple-là, la chaussure outdoor, on va s’attacher à avoir des produits avec un talon décroché, des crampons saillants qui vont évacuer la boue. On va définir pour quel type de métier on va développer une chaussure, et du coup, on va s’attacher aussi à l’aspect technique : quel type de densité ? Quel type de matériaux pour la semelle ? Est-ce que je veux résister et avoir une semelle qui soit plutôt en PU/Rubber ? Est-ce que ce sera du PU 2D ? de l’EVA Rubber ?

      C’est au moment du cahier des charges qu’on va définir le type de semelle, le type de dureté, le type de densité. On va dresser le portrait-robot aussi, le personae de notre utilisateur, on sa projeter dans son utilisation, mais se projeter grâce aux rendez-vous utilisateurs, tests qu’on aura fait au préalable.

      Et finalement, ce portrait-robot va vraiment dessiner la future chaussure, la chaussure que l’utilisateur aura 1 an ou 1 an et demi plus tard, en fonction des délais de certification.

      Est-ce que Coverguard collabore avec des experts médicaux ?

      Dans le cadre du développement des chaussures et donc des semelles de propreté, nous utilisons un appareil de stabilométrie, qui va permettre d’étudier la posture, parce que ça permet d’étudier de manière très fine les lignes de gravité du corps. Et en travaillant avec la podologue, nous allons pouvoir étudier si notre chaussure est bien adaptée à la meilleure des postures par rapport à un usage, et aussi sélectionner des matériaux qui vont être appropriés, et positionner les bons matériaux dans la semelle de propreté de sorte à ce qu’elle soit parfaitement adaptée à la chaussure de manière globale, et aux porteurs dans le cadre de son utilisation.

      Qu’est-ce qui te plait dans ce métier ?

      Un des éléments les plus gratifiants dans ce métier, c’est que l’on part réellement d’une feuille blanche et de cette feuille blanche, au bout d’un an et demi, on tient un produit. Et ce produit qu’on tient dans les mains est finalement porté.

      Et ce qui est vraiment très plaisant, c’est quand on rencontre justement des utilisateurs, deux ans après avoir initié un développement produit, et que l’utilisateur nous dit « je suis bien dans la chaussure, je ne glisse pas, elle est confortable… ». Là on se dit quand même qu’on a un beau métier !

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